Mais qui est Guillaume?

Voilà un exercice que je déteste par-dessus tout et qui me met mal à l’aise. Parler de soi. Mais il faut souvent passer par là pour mieux être appréhendé par le monde, en entretien d’embauche, ou en interview. Autant je n’ai pas trop de problème à interviewer, autant être interviewé ce n’est pas du tout la même approche.

Bonjour, je m’appelle Guillaume Petrocelli. Je suis né à Toulouse en 1990. Je déteste les haricots verts, les salsifis, les poires et le café robusta. J’aime le chocolat, les pâtisseries, les pizzas, et le café arabica (idéalement bio et équitable). Je n’ai pas de couleur préférée. Je suis cheval, ou bélier ascendant gémeaux, selon votre point de vue zodiacal. Mais on s’en fout un peu de tout ça. Mes pronoms sont il/lui.

Selon ma psy, j’ai une personnalité INFJ. Je suis une personne calme, réfléchie, mais aux convictions claires et assumées.
Je n’aime pas parler en groupe, j’aime observer à distance (oui c’est paradoxal quand on anime des ateliers de groupe, je sais), mais si on me lance sur un sujet qui me tient à cœur, je peux m’exprimer de manière passionnée.
Après une période d’interaction sociale, j’ai besoin de me retrouver seul « dans ma tanière » comme j’aime bien le dire, pour me ressourcer.

J’ai un bac STI (Sciences et Technologies de l’Ingénieur) spécialité électrotechnique, que j’ai eu (au bout du deuxième essai) en 2009. Mais même si j’avais à ce moment-là les capacités et l’habilitation pour refaire l’électricité d’une maison, c’est un domaine qui ne m’a jamais plu. J’étais dans cette filière « parce que tu verras, y a des débouchées ». Sauf que l’électrotechnique, c’était trop technique. J’ai toujours aimé lire, écrire de temps à autre. Souvent dans ma bulle, à rêver, d’idéal et d’espoir. Je me suis toujours intéressé à la Culture, aux Arts (en spectateur, pas en pratique), à la société, à l’actualité. Mon dreamjob c’était d’être journaliste, d’apporter une information sincère et claire à la population, apporter du décryptage, mettre en avant des événements locaux…

Donc une fois mon bac en poche, j’ai commencé une licence de lettres modernes à Toulouse 2. C’était chouette, du moins au premier semestre. Durant le deuxième semestre (2010), le gouvernement UMP sous Sarkozy a lancé une réforme des retraites. Énorme mobilisation contre cette réforme, et l’université était bloquée pendant des mois. J’ai pris conscience à ce moment-là, de l’importance des décisions politiques dans la vie quotidienne et ça m’a écœuré du système.
J’ai abandonné les études et je suis rentré dans la vie active, enchaînant des boulots « alimentaires »: agent d’entretien pour diverses boutiques, banque, bureaux d’assurance, gendarmerie…
Puis j’ai fait du service en salle pour un restaurant huppé de Toulouse, où j’ai tenu quelques semaines seulement, y croisant pas mal de personnalités connues.
Ensuite après un premier passage à vide, j’ai fait quelques mois de mise en rayon pour de la grande distribution, où je me suis fait viré… à mon sens sans raison humaine, je n’étais pas assez rapide, j’avais l’impression d’être traité comme une machine sans âme ni sentiments.
Dès lors, je ne pouvais plus supporter un rapport de hiérarchie verticale. Ce n’est psychologiquement plus supportable pour moi. J’ai besoin de mettre de l’humain, de la compréhension, de l’écoute, du sentiment, dans ce que j’entreprends, et que ce soit réciproque.

En parallèle de la période du paragraphe de gauche, je me plonge activement dans les jeux vidéo. Ca m’a toujours intéressé depuis tout petit, mais là j’y passe quand même pas mal de temps. Notamment dès que je rentre dans la vie active, j’ai besoin de m’évader hors du travail. Je joue à des jeux très différents, mais je ne suis pas adepte des jeux qui font peur, ou des jeux de tirs. Je préfère les jeux d’aventure, avec des paysages, des musiques prenantes, des histoires immersives. Et mon jeu phare, encore aujourd’hui, est World of Warcraft.
C’est un jeu « massivement multijoueurs » (MMORPG) mais au début j’y jouais surtout en solo, puis par la suite j’ai rejoint une guilde, un groupe de joueurs·euses, qui, au fil des mois, sont devenu·e·s des ami·e·s proches, nous faisant nous rencontrer IRL, dans la vie réelle.
Parce que ce jeu m’intéressait beaucoup, je me suis pris de curiosité sur son fonctionnement, comment c’est animé, modéré, etc. Donc j’ai postulé pour devenir bénévole sur le serveur de jeu sur lequel j’étais. Et pendant des années, j’ai été modérateur, animateur, maître de jeu (MJ, assistance technique aux joueurs·euses), écrit des parodies du jeu, et surtout, j’ai participé au début puis pris en main ensuite, la webradio du serveur: Ivasound. C’était donc une webradio du jeu, pour une communauté cible. Mais les années passant, il fallait faire évoluer le concept. Je vous en parle plus bas.

Mon fidèle worgen, avatar qui me colle à la peau.

Début 2013, après une grosse période sans activité et une très grosse dépression, je suis allé à Pôle Emploi et à la Mission Locale, où de nouveau on me proposait des petits boulots, sans prendre en compte ce qui m’intéressait. Et pourtant, j’avais vu affichée sur un mur, une annonce pour participer à Radio Caravane. Contre l’avis de ma conseillère, j’ai téléphoné au numéro indiqué, et je me suis inscrit. J’ai fait partie de la troisième promo Radio Caravane au printemps 2013 et c’est le 15 avril 2013 que j’ai franchi les portes de la Grainerie pour la première fois. Ca a été un énorme coup de cœur. Que ce soient le lieu, les équipes, ou la formation, j’ai découvert un milieu ouvert, compréhensif, fascinant, je m’y suis senti bien et en sécurité, et pour la première fois depuis longtemps je pouvais être « moi », sans jugement.
Après la formation, j’ai gardé contact avec Alexandra Josse, qui m’a pris de suite sous son aile et m’a poussé à continuer la radio, et à m’intéresser encore plus à la vie culturelle et associative.
C’est pourquoi à l’automne 2013, Ivasound s’est émancipé du serveur World of Warcraft, pour devenir une association média et socioculturelle, s’intéressant évidemment toujours au gaming, mais pas que (voir présentation de l’asso sur la page dédiée si vous ne l’avez pas déjà lue). Dès 2014, je suis devenu intervenant Radio Caravane, puis les années passant, co-formateur avec Alexandra.

Depuis 2013 donc, je gère l’asso Ivasound Studio, j’en suis bénévole. Et via cette structure, je propose différents ateliers, différentes interventions, média, radio, jeux vidéo… Et au final, ça se rapproche un peu de mon dreamjob.

Début 2023, Ivasound Studio et Média Commun, l’asso d’Alexandra, deviennent colocataires du Radio Lab sur la mezzanine à la Grainerie.

Pourquoi j’ai gardé le nom Ivasound, pourquoi je n’ai pas fait changer de nom à ce média lors de la création de l’association? Tout simplement pour toujours me rappeler d’où je viens, et par hommage à ce qu’était Ivasound à l’origine.

Merci de m’avoir lu et du temps que vous y avez consacré.

Cordialement, bisous.

Guillaume.