Caroline Obin est une figure singulière du paysage artistique contemporain, à la croisée du clown, des arts plastiques et de la recherche. Depuis plus de 25 ans, elle explore le clown comme un art relationnel et poétique, mêlant performance, spectacle vivant et installation.
Nous lui avons proposé une discussion au studio, sur son parcours, sur l’Apprentie Compagnie qu’elle a fondée en 1997, et sa pédagogie du clown centrée sur le corps et l’imaginaire.
Son personnage-clown, Proserpine, incarne cette démarche hybride, entre rituel contemporain et poésie incarnée. Dans sa création Homo Sapiens, proposée à la Grainerie durant la septième édition de l’événement Créatrices, sept clowns explorent les origines de l’humanité à travers une performance à la fois sauvage et profondément humaine.
Caroline Obin est également chercheuse. En 2013, elle s’engage dans un master d’Arts Plastiques à l’Université Jean-Jaurès de Toulouse, où elle interroge le clown comme « être plastique », à la frontière entre art contemporain et performance.
En 2018, elle cofonde le collectif Les EnchantReurs, qui investit des lieux du quotidien (médiathèques, EHPAD, cafés) pour y semer l’imaginaire et réenchanter le réel par l’art clownesque.
Lors de notre entretien pour notre podcast, Caroline Obin a partagé sa vision du clown comme art du poète incarné, capable de créer du lien, de l’étonnement et du soin dans nos sociétés en quête de sens. Une parole rare, à la fois ancrée et visionnaire.